Les évolutions règlementaires introduites par CRR 3 et les récentes propositions de l’Autorité Bancaire Européenne (EBA) impactent en profondeur les modalités de calcul des exigences de fonds propres pour le risque opérationnel.

Fincley Consulting est intervenu, le 28 novembre, au sein de la Commission des contrôles permanents et périodiques de l’OCBF afin de présenter une analyse normative ainsi qu’une étude d’impact de ces nouvelles orientations.

 

Les principales évolutions en matière de gestion des risques opérationnels

Les nouvelles dispositions de CRR 3 et de l’EBA entraînent des changements majeurs, parmi lesquels :

• La convergence vers une méthode unique de calcul des exigences de fonds propres : abandon des trois méthodes actuelles (BIA, TSA/ASA, AMA) au profit d’une méthode unique, la Standardised Measurement Approach (SMA), reposant sur des données issues des états financiers FINREP, renforçant la standardisation et la comparabilité entre institutions.
• La définition d’une nouvelle taxonomie des risques opérationnels : une classification structurée en deux niveaux, intégrant les sept événements bâlois comme fondement, et enrichie par des attributs spécifiques.
• Le renforcement de la gouvernance : une exigence accrue en matière de documentation, d’indépendance des fonctions de gestion des risques, d’intégrité des systèmes d’information, des mécanismes de surveillance et de transparence.

 

Impacts et défis liés à la mise en œuvre des évolutions règlementaires

Ces nouvelles exigences posent des défis significatifs pour les institutions financières :

• Augmentation des exigences de fonds propres : une hausse moyenne de 28 %, avec un impact plus marqué pour les grands établissements (+32%) par rapport aux plus petits (+11%).
• Problématiques liées au calcul de ces exigences de fonds propres : disponibilité des données FINREP plus granulaires, ventilation des charges relatives au risque opérationnel et cohérence avec les exigences règlementaires FRTB non finalisées.
• Complexité liée à la mise en œuvre des reportings : certaines exigences de reporting restent en cours de finalisation, générant des incertitudes.
• Mise en œuvre de la nouvelle taxonomie : adaptation des systèmes d’information et des dispositifs de collecte existants pour répondre aux nouvelles attentes.

 

Résultats de l’étude menée par Fincley Consulting

Fincley Consulting a conduit une étude auprès d’un échantillon de banques afin de mesurer leur niveau de préparation et d’identifier les pratiques actuelles en matière de gestion du risque opérationnel. Cette analyse a mis en lumière :

• Une complexité dans la répartition des exigences de fonds propres entre entités d’un même groupe.
• L’importance croissante de la sécurité et cybersécurité, domaines majeurs de survenance d’incidents opérationnels exploitant l’intelligence artificielle.
• Des disparités dans les seuils et la collecte des sinistres, avec une variabilité importante selon les institutions.
• Une centralisation des responsabilités de gestion au sein des Directions des Risques.
• Un besoin accru de collaboration entre pairs, notamment pour partager les bonnes pratiques et retours d’expérience.

 

Fort de son expertise, Fincley Consulting se positionne comme un partenaire stratégique des institutions financières pour :

• Faciliter la mise en conformité réglementaire.
• Optimiser la gestion des risques.

 

Julien FREYERMUTH
Associé
07 87 53 91 38
julien.freyermuth@fincley.com